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Tu sais, j'en ai fait des voyages
J'en ai vu d'autres plages
Je les ai oubliées
Tu sais, j'en ai vu des orages
On en voit à tout âge
A la fin de l'été
Alors, je voudrais bien savoir le pourquoi
Qui me fait rester là, près de toi
Sous la pluie, ce soir
Pourtant, cette plage est la même
Je ne suis plus la même
Qu'y a-t-il de changé?
Je sais, tu veux faire des voyages
Oublier notre plage
Et tout abandonner
Et seule, je suis seule à chercher le pourquoi
Qui t'emporte aujourd'hui loin de moi
Peut-être à jamais
La pluie vient mouiller mon visage
Et confondre les larmes que je ne peux cacher
pourtant je veux te dire quand même
encore plus fort je t'aime
jusqu'au prochain été.
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Cesse de m' apprendre
d' où vient la douleur ;
pour le mieux comprendre
change-t-on son cœur ?
J' ai le mal suprême
sans bien l' exprimer ;
tu sais pourquoi j' aime ;
moi, je sais aimer !
Tu saisis, tu charmes
dans l' art de parler ;
mais moi j' ai les larmes
que tu fais couler.
Lorsque ta parole
enchante ce lieu,
la mienne s' envole
soupirer vers Cieux.
Laisse passer l' âme
qui monte toujours ;
laisse à toute flamme,
comme à l' eau, son cours.
Quand me vint l' envie
du ciel avec toi,
j' allais à la vie...
où vas-tu sans moi ?
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Le zéphyr s’est levé, et comme avec tendresse,
Voletant autour d’elle, il enfle son manteau,
Mais flotter ses cheveux, dans un élan nouveau
La saisit dans son souffle et la prend dans ses brises ;
Et avec une grâce, une douceur exquises,
Il cherche à l’enlever dans l’air plein de senteurs.
Ses vêtements gonflés par le souffle enchanteur,
Tendus comme sur mer les voiles des navires,
L’emportent vers le ciel, avec son frais sourire.
Si l’enfant tout à coup avait ouvert les yeux,
Elle aurait cru avoir un songe merveilleux :
Sous elle elle aurait vu l’effrayant précipice,
Et au-dessus le ciel d’azur limpide et lisse,
Cet infini baigné de mouvantes clartés ;
Elle se serait vue en cette immensité
Traversant sans efforts les flots de l’atmosphère,
Les cheveux dans le vent, et pleine de lumière.
Mais elle dort toujours, elle rêve toujours ;
Peut-être justement rêve-t-elle à l’amour
Qu’elle aurait dû trouver si elle avait pu vivre ;
Le léger bercement du doux zéphyr l’enivre
Et la tendre caresse enchante son sommeil…
Le voyage s’achève : on est presque au soleil.
Très délicatement, le zéphyr la déposeDessus un frais gazon environné de roses,
Et se sauve sans bruit pour ne pas la réveiller,
La laissant au soleil doucement sommeiller.
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