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Le zéphyr s’est levé, et comme avec tendresse,
Voletant autour d’elle, il enfle son manteau,
Mais flotter ses cheveux, dans un élan nouveau
La saisit dans son souffle et la prend dans ses brises ;
Et avec une grâce, une douceur exquises,
Il cherche à l’enlever dans l’air plein de senteurs.
Ses vêtements gonflés par le souffle enchanteur,
Tendus comme sur mer les voiles des navires,
L’emportent vers le ciel, avec son frais sourire.
Si l’enfant tout à coup avait ouvert les yeux,
Elle aurait cru avoir un songe merveilleux :
Sous elle elle aurait vu l’effrayant précipice,
Et au-dessus le ciel d’azur limpide et lisse,
Cet infini baigné de mouvantes clartés ;
Elle se serait vue en cette immensité
Traversant sans efforts les flots de l’atmosphère,
Les cheveux dans le vent, et pleine de lumière.
Mais elle dort toujours, elle rêve toujours ;
Peut-être justement rêve-t-elle à l’amour
Qu’elle aurait dû trouver si elle avait pu vivre ;
Le léger bercement du doux zéphyr l’enivre
Et la tendre caresse enchante son sommeil…
Le voyage s’achève : on est presque au soleil.
Très délicatement, le zéphyr la déposeDessus un frais gazon environné de roses,
Et se sauve sans bruit pour ne pas la réveiller,
La laissant au soleil doucement sommeiller.
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Elle va et vient, en se ressouvenant De la douceur d'Atthis ; et son âme éperdue S'alourdit de désir, son cœur est accablé. Alors elle nous crie de venir jusqu'à elle ! Et sa voix trop connue, la nuit nous la transmet, Avec ses mille oreilles elle la répercute Aux échos de la mer...
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De la petite sirène Supergeno
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Sous la vague éternelle expire un crabe bleu,
Et son coeur de cristal en son âme opaline
S'étire longuement en aura cristalline
Eclairant l'orizon, tel volcanique feu...
Que toute mer colporte en ses flancs diaphanes
Elle devient le Styx, à l'aube du matin,
Qu'on ton rêve indiscret , toi, marin, tu profanes...
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